AsteRisk
Organisateur : Daniel Hestroffer (IMCCE)
De par leur proximité, les astéroïdes géocroiseurs sont parmi les petits corps du système solaire des cibles de choix aussi bien pour les observations télescopiques sol que pour les rendez-vous spatiaux (Itokawa, Eros,…) ou encore les missions de retour d’échantillons (Hayabusa, Marco-Polo, Osiris-Rex, …). Comme la durée de vie dynamique de ces objets est assez courte, ils proviennent pour la plupart de réservoirs situés dans la bande principale (d’autres sont des comètes éteintes, etc.). Certains de ces objets géocroiseurs peuvent avoir au cours du siècle à venir des rapprochements serrés avec des planètes, la Lune ou bien la Terre et montrer des risques de collisions. D’une manière générale, la distribution en taille de ces corps est telle que plus ils sont petits, plus ils sont nombreux et plus le risque de ‘collision’ est fort. Pour les plus petits de ces corps (diamètre < 10m environ) les conséquences sont bénignes, pour les plus gros de ces corps (diamètre > 1km environ) les conséquences sont catastrophiques au niveau planétaire, mais fort heureusement ces évènements restent extrêmement rares sur des échelles géologiques, enfin pour des tailles intermédiaires (20-200m) on peut s’attendre à des conséquences plus sérieuses au niveau géographique local.
Nous proposons de réunir sur un atelier de prospective et d’échanges inter-disciplinaire différents acteurs de la recherche française qui pourraient apporter des indications sur les recherches à développer dans ce domaine. Avec comme objectif particulier de définir des pistes pour établir un modèle de référence pour l’aide à la décision. La chaîne des objets d’études qui seront abordés au cours de cet atelier englobera les problèmes d’aléas de vulnérabilité et de risques liés aux géocroiseurs. Ceci comprendra la caractérisation orbitale, les incertitudes et propagations d’erreurs, la caractérisation physique, la modélisation des impacts, la prédiction des conséquences pour les personnes et les biens à partir de systèmes d’information géographiques, les moyens d’observations sols et spatiaux, les problèmes de sécurité, les paramètres sociaux et sociétaux, les systèmes d’information et de communication pour les différents interlocuteurs (grand public, médias, tutelles, décideurs).