Opacity & Iron projects meeting
Organisateur(s) : Franck Delahaye (LERMA)
Organisateur : Franck Delahaye, LERMA, tel : 01 45 07 74 46, e-mail : franck.delahaye@obspm.fr
Aujourd’hui, hormis quelques domaines comme la description du mouvement des objets astronomiques, la recherche en astronomie repose en grande partie sur l’étude des spectres d’émission ou d’absorption. L’analyse des raies à travers toute la gamme de fréquences (des rayons gamma aux ondes radio) permet aux astronomes de déduire les caractéristiques telles que la composition chimique, la densité, la température, la distance ou encore la vitesse d’une grande variété d’objets astronomiques.
De notre Soleil aux quasars les plus lointains, du milieu interstellaire à la partie proche des trous noirs
massifs résidents au coeur des galaxies hôtes, le rayonnement mesuré émane essentiellement de
processus impliquant l’interaction entre atomes, ions ou molécules et électrons et/ou photons. De la
qualité de la description de ces réactions (photoionisation, photoexcitation, recombinaison ou excitation par impact électronique) et des paramètres qui les caractérisent dépendent la fiabilité des interprétations de ces observations ainsi que la vraisemblance des modèles. Les nouveaux challenges de la recherche en astronomie et astrophysique requièrent toujours plus de données atomiques avec une précision optimale. Les systèmes considérés nécessitent la relaxation de certaines approximations et rendent les calculs de données atomiques très complexes. De la ‘simple’ détermination de la composition du soleil à la description des noyaux actifs de galaxies en passant par l’interprétation des résultats expérimentaux (mesures de coefficients d’absorption, chocs radiatifs sur les grands lasers LIL/LMJ), les solutions à ces problèmes dépendent en grande partie de la qualité et de la complétude des données atomiques utilisées.
La récente controverse concernant la composition du Soleil (Asplund et al. 2004, Bahcall et al 2004, Delahaye & Pinsonneault 2005, 2009 entre autres) a montré l’importance cruciale des données atomiques et des produits dérivés comme les opacités pour la modélisation atmosphérique ou des structures et évolutions solaire et la détermination précises de la composition duc Soleil. Les processus
d’accrétion présents à la naissance des étoiles joue un rôle essentiel dans la formation des étoiles mais
restent cependant incompris. Une prise de conscience internationale de la nécessité de définir avec
précision les coefficients d’absorptions a donné naissance à un ensemble de projets expérimentaux
aux Etats Unis sur des Z_pinch et en France sur des lasers puissants (LULI, LIL /LMJ).